Obtenir un prêt immobilier n’est pas donné à tous, avec le durcissement des conditions par les établissements de crédit. C’est pourquoi, de plus en plus d’investisseurs souhaitant tirer profit de la « pierre » se tournent vers le crowdfunding immobilier. Toujours est-il que ce procédé ne permet pas d’écarter totalement le recours au prêt bancaire. Ainsi, ces deux solutions, c’est-à-dire financement participatif et prêt, sont complémentaires.
À noter que la plateforme de crowdfunding doit être agréée par l’Autorité des marchés financiers (AMF), tandis que l’opérateur qui lance la demande de financement – comme nous le verrons plus bas – aura, lui aussi, reçu cet agrément pour exercer. Ce, en qualité de conseiller en investissement participatif (CIP).
Qu’est-ce que le financement participatif ou crowdfunding ?
Plusieurs individus s’échangent des fonds dont le processus a lieu en dehors des circuits financiers institutionnels classiques. Cette pratique est née dans les années 2000 et dont le but est de financer un projet par le biais de la connexion à un outil connecté pour accéder à une plateforme en ligne où l’appel de fonds est lancé. Les participants peuvent alors financer ledit projet à travers un prêt, un investissement sous forme de capital ou encore un don.
C’est le financement participatif immobilier qui est le plus en vogue et plus de 500 milliards d’euros ont été injectés via ce système, en 2020. Dans le domaine de l’immobilier, les promoteurs sont généralement les plus nombreux à faire appel à ce mode d’investissement afin de compléter leur crédit bancaire et leurs fonds propres.
Le crowdfunding immobilier, l’opérateur et les crowdfunders
Deux principaux acteurs interviennent dans le financement participatif immobilier. Il s’agit de l’opérateur qui lance une demande de financement de son projet, et des crowdfunders qui sont les investisseurs répondant à l’appel. C’est sur une plateforme 100% en ligne que les opérations se déroulent et c’est donc le grand public qui finance le projet de construction ou éventuellement de rénovation immobilière.
Plusieurs programmes sont mis en ligne afin de permettre aux crowdfunders de choisir celui qui leur convient, par rapport à leur propre stratégie. Le but pour l’opérateur est de collecter des fonds afin d’exécuter le projet immobilier qui sera ensuite destiné à la revente. Ce qui donne lieu à des gains ou plus-values entre autres. Les investisseurs seront alors remboursés et perçoivent également des intérêts. En somme, il est question d’accorder un prêt, sans être propriétaire du bien immobilier financé ; l’investisseur est donc tout simplement créancier.
Quels sont les avantages ?
Ce support d’investissement est accessible à tous, le ticket d’entrée étant de seulement 1000 euros et plus. La rentabilité est très attractive : elle est de l’ordre de 10% à 11%, voire plus. Par ailleurs, ce placement s’adresse à ceux qui désirent réaliser un investissement sur le moyen terme, c’est-à-dire avec un horizon de placement allant de 12 mois à 3 ans. Pas de frais de sortie à s’acquitter, en plaçant son argent dans un crowdfunding immobilier. Les gains sont également significatifs. Pas de prise de tête en ce qui concerne l’exécution et la gestion des travaux, de même que les démarches pour la revente, missions qui reviennent à l’opérateur. De même, le crowdfunder est libre de choisir le programme qui lui convient, en réponse à des objectifs bien précis en ce qui concerne la mobilisation de son épargne.
Quid des inconvénients ?
Les risques de perte en capital sont plus ou moins élevés avec le financement participatif immobilier. Il est donc important de toujours opter pour la diversification. Il s’agit par exemple de diversifier la souscription à différents projets et par le biais de différentes plateformes, selon les paramètres préalablement définis.